L’INFINI DEVOIR D’APPRENDRE

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méfaits de l'école

L’INFINI DEVOIR D’APPRENDRE

Pour que les parents et les séniors continuent d’apprendre et assument toujours leur rôle dans  la transmission des savoirs, savoir-faire, savoir-être pratiques aux jeunes générations.

Un constat pour commencer

Bien de gens pensent que dès que nous avons obtenu tel diplôme et qu'on s'est inséré dans le milieu professionnel, l'apprentissage est terminé. Et pourtant, c'est là qu'il devrait redoubler d’effort sachant exactement désormais pourquoi très exactement, où, à quel rythme apprendre. Apprendre tout au long de la vie (lire de bons livres, voyager, rencontrer des gens intéressants, ouvrir son esprit et son cœur, apprendre à faire progresser notre regard ; apprendre à apprendre, à désapprendre, à réapprendre sans cesse; c'est cela le secret de la longévité, de l'éternelle jeunesse (la jeunesse du corps provient de la jeunesse de l'âme et de l'esprit), et c'est ce qui peut donner du goût, du mordant à la vie.

Au bout du compte, pour ceux qui croient encore à une société du travail et de la retraite (parce que la ‘’retraite’’ n'existe pas pour qui est entrepreneur ou qui fait un travail lié à sa passion), à la retraite, ils doivent trouver une raison de se remettre à d'autres apprentissages, parce que comme le dit l'autre, c'est à la retraite qu'on peut le mieux apprécier les leçons de sa longue carrière et enseigner cela aux jeunes à travers des livres, des cours dans les écoles, les universités, à travers des conférences, des émissions… : des créneaux en complément aux  structures sociales qui permettaient aux ‘’vieux et vielles’’ de communiquer l'expérience des âges aux jeunes générations.

Quand la vie est segmentée aujourd’hui en temps de corvées

Le système d’organisation sociale aujourd’hui a fait les choses en sorte qu’on a délégué à l’école le rôle de la formation en connaissances qui permettent de travailler et de s’accomplir financièrement. C’est devenu presqu’exclusivement sa chasse gardée. C’est ainsi qu’on trouve logique que nous devons passer un certain temps à payer le prix de la souffrance  à l’école le temps de nous former, et une fois cette phase terminée, nous sommes censés passer à celle où on utilise ces connaissances acquises pour travailler et réaliser sa vie. Dans le schéma qu’on nous a vendu le processus est le suivant : école, travail, salaire, mariage, maison, enfants, retraite, repos, puis le clou de l’histoire attendre la mort : ce qui est un bien triste programme pour une vie remplie d’infinis possibles et pour des êtres en fait appelés à exceller et à dépasser les limites du possible.

Vous comprenez qu’une fois le milieu professionnel intégré, si ce n’est pas pour un cas de force majeure, la plupart des gens ne se voient pas en train de suivre des formations. A quoi se déranger se disent-ils ? Je ne suis plus à l’école. Je ne suis plus un enfant ni un jeune pour aller m’assoir et apprendre des choses. Ce que je connais me sert bien, je gagne déjà ma vie et puis qu’est-ce que j’ai encore à attendre de spécial de la vie pour me déranger autant ? On voit bien dans ce genre de discours les éléments du paradigme de la personne qui parle. Entre autres, selon sa logique : on apprend pour un objectif financier, matériel ; apprendre est un effort, une corvée ; il y a un âge pour apprendre et une fois cet âge dépassé, on est ridicule à vouloir apprendre de nouvelles choses ; la vie est suffisamment réglée de sorte que ce qu’on connait aujourd’hui dans son métier et dans les domaines connexes et personnels suffisent pour s’assurer une vie sans trop de dérangement, une vie tranquille, une vie paisible ; la vie doit être vécue simplement, pas besoin de se déranger, de viser grand, beau et noble ; ce qu’on peut accomplir pour soi est suffisant, si cela peut atteindre quelques personnes autour de nous, cela suffit largement ; pas besoin de jouer le héros ou les messies à vouloir sauver ou marquer le monde etc. Et nous pouvons rallonger la liste.

Un ensemble ainsi organisé dans le système de pilotage mental d’une personne, il est évident, ne peut lui faire aimer l’apprentissage sous la nouvelle forme qu’il a revêtu dans nos sociétés. L’école se présente en effet comme une corvée. De même le travail est une corvée, un mal nécessaire. Or cette école et ce travail occupent la vie d’une personne dans la société contemporaine depuis l’âge de 4 ans à la cinquantaine. Puis vient la retraite comme une pause pour passer le reste de sa vie à maugréer, à ruminer, à se tourner le pouce bloqués que sont les vieux sur place, à développer les maladies, à aligner les soins, à souffrir, et à attendre la ‘’fin’’ avec un seul regret : l’amer constat de ne pas avoir vécu la vie stimulante qu’on aurait pu, qu’on aurait dû s’offrir. C’est dire donc que c’est toute la vie en fait qui est perçue et vécue comme une corvée. Quel drame ! Que faire alors ?

En solution

La solution est en fait bien simple, cependant elle doit être appliquée à la racine :

  1. que les parents aident les enfants à connaître leur passion, leur vrai rêve et à arrimer l’école à ce rêve pour faire de l’apprentissage en ce temps d’école un moyen d’accomplir ce rêve ;
  2. 2- que l’adulte continue d’apprendre toute sa vie pour les raisons suivantes :

-constamment s’auto-challenger,

-s’adapter à son temps (le temps change si vite aujourd’hui !), à son milieu social, professionnel, culturel, technologique…,

-s’adapter aux besoins d’éducation de leurs enfants et à ceux qu’ils auront en charge (qui sont justement d’un autre temps mental qu’eux adultes), et

-surtout pour lui-même, rien que pour le bonheur d’être en train de s’améliorer, de se renouveler intérieurement.

Que les séniors continuent d’apprendre pour garder leur esprit jeune, vif, alerte et assumer leur plus grande responsabilité sociale :

-aider la société, les parents et les jeunes générations, à voir ce que eux séniors, assis sur l’expérience de leur parcours, arrivent à voir et que les autres ne peuvent voir parce que jeunes, adultes, décideurs, politiques etc. personnes ressources de la société sont tous dans les pressions de leur âge, de leurs rôles sociaux, de leurs ambitions, des enjeux etc. qui les empêchent de prendre une certaine hauteur et liberté face à la réalité.

Que la curiosité tout le long de la vie soit la première qualité de l’individu parce qu’elle détermine sa capacité à maintenir élevé son désir d’amélioration, son indice d’enseignabilité, son renouvellement intérieur et par conséquent son apport à la société et son sentiment d’accomplissement.

Quelques points clés à retenir 

-On n’apprend pas pour les autres ou pour le travail : on apprend d’abord pour soi, pour sa passion, pour son rêve unique à accomplir, pour sa Légende personnelle qui est censée apporter une pierre spécifique, unique à l’édifice de la communauté, de l’Humanité ; on apprend pour la vie.

-Il n’y pas un temps pour apprendre, un temps pour cesser d’apprendre, un temps pour appliquer, un temps pour cesser d’appliquer : il y a toute la vie pour apprendre, appliquer, continuer d’apprendre, continuer d’appliquer. La vie elle-même, rien que par le fait qu’elle existe est une grande école ; ensuite à travers tout ce qu’elle fait vivre en chacun dans sa vie personnelle et dans la vie en groupe, c’est une école. La vie continue de donner des leçons et de changer les défis qu’elle propose en guise d’épreuves : qui s’empêche de renouveler, d’approfondir, d’affiner, d’élever, mieux de maîtriser le savoir, se destine à la souffrance, à subir et à finir flétri alors que rien ne l’y contraignait.

Le summum de l’art d’apprendre est de partager ce qu’on apprend, c’est quand on a fait le parcours qu’on peut mieux prendre de la hauteur et partager la quintessence de son expérience de la vie.

Augustin A. Yao JOHNSON

Socio-Anthropologue,
Consultant Leadership transformationnel & Education Développement
Auteur
« Mettre les outils de Leadership transformationnel & Développement personnel au service de l’Éducation au Développement et de l'Excellence en entreprise / organisation »
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